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L'ombre jaune
20 mars 2018

Réformer l'entreprise

Toutes les parties prenantes n’ont pas le même degré d’investissement dans l’entreprise et sa gouvernance. C’est pourquoi il est indispensable de faire la différence entre partie prenante (« stakeholder ») et partie constituante (« constituency »), ce qui amène au statut particulier des salariés et des actionnaires. Cette distinction a été perdue de vue ces dernières années alors qu’elle est au cœur de la RSE depuis ses origines. Howard Bowen, considéré à juste titre comme le père de la RSE, écrit dans son ouvrage fondateur Social Responsibilities of the Businessman (1953) : « Une grande entreprise peut être représentée comme un centre dont l’influence se propage dans des cercles de plus en plus grands. Au centre du cercle se trouvent les employés, dont les vies sont liées à l’entreprise. Dans le cercle suivant se trouvent les actionnaires, les consommateurs et les fournisseurs qui sont directement impactés, à des degrés différents, par les actions de l’entreprise, mais qui y sont rarement associés ou entièrement dépendants d’elle. Dans le cercle suivant, on trouve la communauté dans laquelle l’entreprise exerce ses activités. […] Le cercle suivant comprend les concurrents […]. Finalement, le cercle extérieur représente le public dans son ensemble . » De même, Edward Freeman, considéré (lui aussi à juste titre) comme le fondateur de la théorie des parties prenantes, propose différentes classifications dans son livre Strategic Management: A Stakeholder Approach (1984), qui mettent l’accent sur l’intensité de la relation entre la firme et ses différentes parties prenantes et reconnaît le statut particulier des salariés.

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